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Karoui : Nous ne sommes pas de mauvais perdants, mais ...

L'homme d'affaires et candidat au second tour de la Présidentielle, Nabil Karoui, a obtenu 27,47% des votes se plaçant ainsi loin derrière le constitutionnaliste Kais Saied qui s'est emparé de la part du lion avec 72,53, selon l'Institut de sondage Emrhod.

 

Lors d'une conférence tenue, ce dimanche 13 octobre 2019, suite à l'annonce des résultats préliminaires, Nabil Karoui a exprimé sa profonde déception tout en remettant les résultats préliminaires en question. Il a indiqué qu'il n'arrive pas à trouver des explications face à un écart aussi important tout en se demandant si ceci aurait été pareil s'il n'avait pas été arrêté. Et de lancer : "Un candidat en prison ne peut rien faire".

 

Une campagne en 48H :

Il a fait savoir qu'il comprenait parfaitement que ce sont les règles du jeu mais qu'il ne s'attendait pas à des pourcentages Similaires. Il s'agit d'un cas unique dans l'histoire de la démocratie dans le monde, selon lui.

Il a, toutefois, rappelé qu'il n'avait eu que 48 heures pour faire campagne après avoir été libéré :"Il y a beaucoup de personnes qui croient que je suis toujours en prison", a-t-il ajouté.

 

Je devais aller dans une clinique :

Il a affirmé, dans ce sens, qu'il devait passer par la clinique avant de se trouver en train d'accorder des interviews et de faire des débats et des meetings, chose qu'il a fait par respect à ses sympathisants,  précisant qu'il avait été affaibli en raison de son incarcération. "J'ai accepté d'affronter mon concurrent lors d'un débat télévisé alors que mon état de santé pshysique et psychologique ne le permettait pas", a-t-il avoué.

 

Je ne suis pas mauvais perdant, mais ...

Karoui a également indiqué qu'il n'était pas mauvais perdant mais qu'en attendant les résultats définitifs que l'ISIE communiquera d'ici deux jours, il réfléchirait, en collaboration avec le bureau politique de qon parti Qalb Tounes, à la manière dont il compte réagir. "J'ai derrière moi un bureau exécutif et une équipe que dois consulter au sujet des pas à venir, surtout après avoir été longtemps derrière les barreaux", a-t-il informé.

 

Qalb Tounes n'est pas un parti populiste :

J'avais un projet pour les Tunisiens et pour les plus démunis mais je parachèverai le projet malgré tout "Nous sommes le deuxième parti du pays même si Qalb Tounes n'est âgé que d'à peine 4 mois. C'est un mouvement populaire et non populiste car nous n'avons jamais présenté de propositions irréalistes", a-t-il détaillé précisant que son programme était collé à la réalité et bien loin des théories.

Karoui a aussi indiqué que son parti et lui poursuivront de défendre leurs principes ainsi que les intérêts des pauvres et du million qui a voté pour lui."Nous n'avons pas de machine Facebook à nous pousser".

 

Je remercie les médias :

Le candidat perdant n'a pas omis de remercier les médias et les journalistes qui n'ont pas écarté son parti de la scène politique et de la couverture médiatique des élections. "Vous avez soutenu le parti au quotidien alors que j'étais derrière les barreaux, je suivais la télé à partir de la prison et je salue réellement votre professionnalisme ."

 

Fiers d'être le parti des pâtes :

"On nous surnomme depuis longtemps le parti des pâtes et les pâtes sont devenues pratiquement notre emblème mais sachez que ceci nous rend fiers", a ainsi commenté Karoui la campagne qui fait allusion à son bénévolat dans la cadre de son association ajoutant que si un jour le Tunisien pauvre arrive à manger un plat de pâtes chaque jour, nous pouvons dire que la Tunisie va bien.

 

Dans l'attente d'une justice indépendante :

Karoui a aussi déclaré qu'il n'avait pas peur de revenir en prison, qu'il se défendra et que tout peut arriver dans ce pays. "J'ai pas fui et je respecte la justice, ce qui me fait mal c'est l'image de la justice injuste qui a été relayée dans le monde. J'espère seulement  qu'elle sera , un jour, indépendante", at-il précisé faisant savoir qu'une justice indépendante met du temps à être instaurée et soulignant l'existence de juges intègres.